mardi 27 avril 2010

Des concessions pleines d’eau.

La pluie qui s’est abattue sur la capitale burkinabè, ce 26 avril 2010, a fait des dégâts. Des maisons remplies d’eau, des zones inaccessibles, c’est le constat fait hier soir par notre équipe de reportage après la pluie dans les quartiers Wayalghin et Somgandé.

Des meubles, des bouteilles de gaz, des assiettes, des nattes, etc. flottant sur l’eau à l’intérieur des maisons pleines d’eau. C’est le spectacle désolant qu’il nous a été donné d’observer dans certains quartiers de Ouagadougou, ce lundi 26 avril 2010 après la pluie. Certains habitants du quartier Wayalghin (juste derrière l’ENAREF) ne diront pas le contraire.

En effet, des rues entières sont restées inaccessibles jusqu’à 21h à cause de la présence des eaux. "J’étais au service lorsque ma femme m’a appelé pour dire que la maison est remplie d’eau.

Lorsque je suis arrivé dans le quartier, je ne pouvais pas arriver chez moi, étant à moto", a laissé entendre Souleymane Damiba. Certes, pour les habitants de ce quartier, la pluie était forte, mais la situation dans laquelle ils se retrouvent est la résultante d’un entrepreneur.

"L’inondation de nos maisons est due au fait qu’un entrepreneur a déversé le sable et les débris d’une maison en reconstruction dans le six-mètre. Il a bloqué le passage de l’eau", a déclaré Drissa Millogo.

Selon ce dernier, l’eau atteignait presque la hauteur de 1 mètre. Wayalguin n’est pas la seule zone à être touchée. Somgandé, un autre quartier de la ville, a été en partie touché par les eaux, mettant du même coup ses populations dans des situations similaires à celles de Wayalghin. Des cours, des boutiques, des caniveaux ont essuyé le courroux des eaux.

Et selon le vieux Lassané Kiendrébéogo dont la maison est située à côté de la boulangerie Wend Konta, sa cour est en difficulté parce que "la station Oryx construite au bord de la voie en direction de Ziniaré a bouché complètement les caniveaux".

A Wayalghin, des "sinistrés du 26 avril" sont allés même solliciter la compréhension d’un ancien ministre, dont la cour a été inondée, de percer son mur pour leur permettre d’évacuer les eaux contenues dans leurs domiciles. La tension est montée lorsqu’il a refusé de céder à la requête de ceux-ci. Et selon cet ancien responsable, "trop c’est trop".

"Le 1er septembre, j’ai percé le mur de ma concession pour évacuer les eaux qui stationnaient à l’intérieur de leurs cours. Cette année, ils me demandent de faire la même chose. Qu’ils arrangent leurs cours", a-t-il conclu. Selon d’autres informations parvenues à notre rédaction, des cours ont été inondées également à Ouidi et dans certaines zones non-loties.

Steven Ozias

KIEMTORE kozozias@yahoo.fr

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